Le village de Bouzy
Classé Grand Cru en 1895, Bouzy jouit d'une exposition plein sud et d'un ensoleillement unique en Champagne, ce qui explique la maturité exceptionnelle du pinot noir.
Au VIeme siècle, le comte Attila, seigneur de Pagus, donna à Saint-Basles les terres de Bouzy. Bien vite, la réputation du vin récolté sur ces coteaux devait franchir la Montagne de Reims. C'est ainsi que les meilleurs vins de Bouzy furent régulièrement servis à tous les banquets des Sacres de nos Rois de France à Reims. C'est au siècle du Roi Soleil que Bouzy atteignit la renommée qu'on lui connaît.
Les premiers Champagnes furent commercialisés sous le nom du cru de provenance et sous les appellations de le grand vin du trésor de Bouzy, la fine fleur de Bouzy, etc. La révolution industrielle ne devait pas épargner la Champagne : ces "marques" disparurent au profit du "cru". Enfin, c'est à l'occasion de la grande crise de 1930 en Champagne que le nom de Bouzy réapparut sur une étiquette, cette fois-ci, vinifié et commercialisé par les vignerons.
>En Champagne, seules 17 communes sur les 300 répertoriées bénéficient de l'appellation A.O.C. GRAND CRU. Reconnus pour la qualité de leur sol et la spécificité de leurs conditions climatiques, ces villages conjuguent des conditions exceptionnelles pour le développement des cépages champenois.
Le vin et sa renommée...
Le Bouzy Rouge, vin mondialement connu, fait partie du patrimoine des vins de France.
Servis aux Sacres des Rois à Reims, les vins rouges de la Montagne de Reims ont alimenté la querelle les opposant aux grands vins de Bourgogne, jusqu’à en inspirer des thèses soutenues à la Sorbonne.
Louis XIV préférait les vins champenois, mais son médecin FAGON, soudoyé par les Bourguignons, le contraignait à se soigner au bourgogne ! Au XIXème siècle, on pouvait lire dans l'ouvrage de référence sir les vignobles que: « les vins de Bouzy se distinguent surtout par leur délicatesse et leur bouquet ».
La période difficile de l'entre deux guerres avec la crise de 1929 devait contraindre les vignerons de Bouzy à commercialiser directement leur production. Forts de ce vin inimitable, ils allèrent le faire connaître à travers la France, puis dans le monde.
L’église au lingot d’or et aux vitraux uniques au monde !
Il existe aux archives de la Marne un plan de l'ancienne église de Bouzy, entourée de son cimetière. Elle se situait au croisement de la rue Villebois Mareuil et de l'impasse des tournelles, dans le "vieux Bouzy". Elle datait de l'époque gallo-romaine.
De petite dimension (6 m sur 20 m) elle suffisait au nombre restreint d'habitants (184 au recensement de 1778). Elle était consacrée à la Sainte Vierge, puis, après 1672, à Saint Basle.*
Au XIXè siècle, la prospérité aidant, l'agglomération s'est considérablement agrandie. L'église devenait trop petite. C'est alors que fut décidée de la construction de l'église actuelle. Son édification fut rendue possible grâce à la générosité d'un paroissien, M.Yvonnet, qui gagna le gros lot à la loterie du lingot d'or en 1851 et en a offert une importante partie à cette intention. Des souscriptions publiques ont permis de l'achever en 1856. Quant à la petite église romane, elle fut vendue et démolie deux ans après. Du mobilier intérieur, il ne reste que l'autel en marbre gris et rouge du XVIIIè siècle, transféré dans la nouvelle église dans le transept sud, et dédié à saint Basle ainsi qu'une statuette de la vierge du XVè siècle (classée).
Saint Basle naquit à Limoges, vers 545, dans une famille illustre de cette ville. Très tôt, il fit preuve d'une grande piété et il résolut de se consacrer entièrement à Dieu. Il s'expatria à Reims, où il fut accueilli par l'archevêque Egidius. Sur son conseil, Basle poursuivit son chemin qui le conduisit à la montagne. Il s'arrêta dans un monastère, situé au pied de la forêt de Verzy, où vivaient douze moines qui l'initièrent à la vie religieuse.
Ensuite, Basle se retira en haut de la montagne pour y vivre dans la solitude, la prière et les privations. On lui a attribué plusieurs miracles qui firent grandir sa réputation de sainteté. il rendit la vue à un aveugle, il sauva un sanglier poursuivi par la meute de comte Attila, seigneur du pays. La bête vint se réfugier aux pieds de Basle et les chiens n'osèrent pas l'attaquer.
Attila reconnut là, un signe de Dieu. il prit Basle en haute considération et lui donna la jouissance d'une grande partie de ses bois, aux alentours de Verzy et de ses terres de Bouzy. Basle mourut, on pense, le 6 décembre 620. On l'enterra avec les honneurs, en haut de la montagne ; son corps y resta jusqu'à ce que l'évêque Hincmar le "lève de terre" (ce qui a l'époque était la façon de canoniser les saints), le 15 octobre 879, et fut mis dans une châsse. Après plusieurs translations, la châsse de saint Basle se trouve aujourd'hui dans l'église de Verzy, depuis la translation solennelle par Mgr Marmottin, Archevêque de Reims, le 22 juillet 1945.
Né en 1933 à Nancy, dans l’Est de la France, dans une famille où on cultive la tradition de maître-verrier de père en fils. Exerce depuis 1952. Membre de l’ADAGP Société des Auteurs dans les Arts Plastiques et Graphiques. Techniques : verre organique transparent et coloré, sans plomb et sans collage des verres.
Depuis une cinquantaine d’année, Antoine Benoit rêvait que sa peinture chante et vibre en lui donnant une transparence à travers ses multiples couches. Que la peinture nous éclaire, qu’elle nous permette de méditer, qu’elle puisse nous rendre heureux… Pour atteindre ce but, l’artiste a voulu compléter cette pensée en intégrant la lumière dans l’œuvre.
Toutes ces œuvres sont réalisées en verre ophtalmique transparent, léger et incassable. La coloration est obtenue par des oxydes qui colorent le verre, lui donnant une très belle transparence ainsi qu’une grande profondeur car l’œuvre s’inscrit sur des verres différents assemblés par cuisson et faisant apparaître des glacis et des trompe-l’œil qui ne sont en fait que réalité.
En 1994, après 40 ans de recherche, Antoine Benoit dépose le brevet du vitrail sans plomb, sans ciment et sans collage du verre ce qui donne une nouvelle écriture au vitrail. Cette nouvelle technique donne au vitrail les qualités qui lui manquaient : SECURITE, ANTI-VANDALISME, THERMIQUE ET ACOUSTIQUE.
Ces œuvres de vitrail peuvent aussi bien être sur un mur, éclairées ou non par derrière, que placées en vitrage. Dès 1952 il a réalisé de nombreux vitraux tant pour les lieux de culte en France et à l’étranger (une cinquantaine) que pour des bâtiments publics.
A l'église de Bouzy, en Champagne, des vitraux de 4.50 m de hauteur réalisés en un seul morceau. C'est donc une grande première au monde ! De plus ils sont anti-vandalismes, thermiques et acoustiques. Avec les Cristalleries de Baccarat, l’artiste développe la dalle et la mosaïque en cristal, mosaïque avec laquelle il a réalisé entre autres pour Raymond Loewy une façade d’immeuble à Mexico. Il a travaillé avec le Corbusier, Mies v.d.Rohe et Renzo Piano.
Dans ce village champenois, entre Reims et Epernay, on cultive depuis des décennies des iris.
Si Bouzy est très réputé pour son vin rouge, il l’est aussi pour son Iris "Bouzy-Bouzy" (obtenteur : Anfosso en 1984). Il est de couleur rouge brun profond avec des pétales légèrement plus clairs et des sépales veloutés. Refusant les sols lourds, la terre calcaire et filtrante de Bouzy lui convient très bien. Les iris apprécient particulièrement une exposition ensoleillée, c’est la plante idéale à installer le long d’un mur très chaud.
